Sans élan d'enthousiasme, le milieu de l'éducation a accueilli avec un léger soulagement le budget, constatant que les sommes sont au rendez-vous pour maintenir les services en dépit de la crise. (...) Mais la croissance plus importante du financement du secteur privé, de l'ordre de 5 %, reste en travers de la gorge. «Cela donne un coup au ventre de voir l'enveloppe du privé augmenter davantage. Il devrait y avoir un moratoire.»
Au groupe Médecins québécois pour le régime public, qui dénonçait hier la construction du Centre hospitalier universitaire de Montréal (CHUM) en PPP, alléguant que la formule serait plus onéreuse, l'Agence des Partenariats public-privé réplique en s'appuyant sur une étude qu'elle ne peut dévoiler.
La mercantilisation du savoir universitaire et la perte d'indépendance des universités assujetties aux diktats des bailleurs de fonds inquiètent les professeurs d'universités réunis hier en colloque à Montréal.
Les projets de loi sur la gouvernance des cégeps et des universités, déposés jeudi à l'Assemblée nationale, sont décriés par les syndicats d'employés du secteur post-secondaire. Ces derniers déplorent l'affaiblissement de la représentation des employés au sein des instances décisionnelles.
Chose promise, chose due. La ministre de l'Éducation, Michelle Courchesne, avait annoncé qu'elle resserrerait la gouvernance des universités. Elle s'est exécutée hier en déposant un projet de loi en ce sens, qui risque cependant de mourir au feuilleton dans quelques jours, pour cause d'élections.
Le projet de loi 107 fixe des balises à la composition des conseils d'administration des universités. Un texte très similaire a aussi été déposé sur la gouvernance des cégeps.
Plus d'un an après que le gouvernement du Québec eut annoncé qu'il dégageait l'Université du Québec à Montréal (UQAM) des implications financières du projet de l'îlot Voyageur, les négociations avec le promoteur immobilier Busac, propriétaire du chantier, sont au point mort.
Les étudiants rejettent catégoriquement l'idée d'accroître la représentation des membres externes dans les conseils d'administration des universités, comme le souhaite la ministre de l'Éducation.
Le Comité consultatif sur l'accessibilité financière aux études (CCAFE) émet des réserves sur la pertinence de déréglementer les droits de scolarité imposés aux étudiants internationaux dans six domaines d'études et demande à la ministre de l'Éducation de reporter son projet.